Tu sais petit être j'ai toujours cette foutue manie de croire que quand ça pète ça reviendra pas, je sais pourtant que je me trompe il suffit de regarder en arrière pour voir que ça a toujours été comme ça, que ça ne changera jamais. Je te laisse imaginer la scène, ma soeur qui pleure, ma colère qui monte, l'envie de rire aussi, tique nerveux que j'ai controlé, lui sauter à la gorge et le rouer de coups, j'arrive même pas à le hair c'est peut être ça le plus con, cher père, cher connard de père, égoiste à outrance, il croit que ses mots ne nous atteignent pas, il est peut être si con qu'il ne comprend rien de rien, dis petit être comment on fait pour croire en soi quand l'auteur de nos jour nous rabaisse, quand par de simples mots il nous montre qu'il nous déteste, vous etes des merdes, des feignants.." et j'en passe je ne veux plus me souvenir je ne veux plus le voir.. discutons pour combler le manque de communication, c'est risible et idiot cette façon de se comporter comme si le mur entre nous n'existait pas.. que dire quand tout est brisé? que dire à sa mère qui croit qu'on lui en veut, qui croit que sa fille qui se replie sur elle et qui ne dit plus rien le fait exprès? que répondre à un père qui risque de frapper sans se rendre compte de sa force, que dire de moi qui ne ressentais rien strictement rien que cette colère froide, ce poison en moi.. j'étais là assise à coté d'elle, j'étais là à me bouffer les doigts pour ne pas crier, j'étais là et je voulais partir, j'ai essayé on m'a retenu, il m'a retenu de ses menaces, celles qui me font peur sans que je le montre, je le nargue je lui répond je suis hros de sa porté heureusement, il n'a rien a dire, il cogne, pour une fois il ne l'a pas fait pour une fois il s'est contenté d'essuyer sa putain de vaisselle.. pour une fois il l'a laissé parler.. même si ses mots resonnaient encore dans la pièce... flottement perceptible.. échos de haine autour de nous.. j'me suis sentie maigre et sale quand elle est venue me rejoindre dans ma chambre quand elle m'a prise dans ses bras, quand ma haine est devenue détresse, quand mon corps s'est transformé en sursaut de sanglots...
dis moi petit être pourquoi ça?