Mon cher être invisible, j'reviens comme tu pourrais le voir. écrire encore quand tout se casse lentement la figure, quand je ne retiens pas, parce que je ne peux pas, parce que je ne veux pas, j'suis pourris ou fanée formule le comme tu le veux, j'm'en fous comme pour tout le reste de ces choses autour de moi, dis moi petit être comment vivre avec cette idée en tête dès le matin, les yeux tout juste ouvert et constater que oui j'respire, constater que j'ai même un peu faim, mon corps vibre, il vit, mon coeur bat encore, rester là inerte, attendre encore, qu'un jour de plus s'en aille dans le coin des jours pour rien, que je puisse le rayer d'un geste rageur, j'ai peur et je ne controle rien, je glisse de plus en plus, la chute est lente mais elle est là, la solitude me noie j'ai plongé dedans tête baisé, j'm'enfonce par le poids de mon corps, mon petit être si je t'écris ces mots ce n'est pas que je mens ou que je fais semblant, tu sais je connais la valeur d'une vie je sais qu'il existe des gens qui se battent pour elle, je sais que d'autres la vivent et existent, mais mon petit être ce que je sais aussi c'est que je ne suis plus rien de présentable, d'intégrable, j'ai vomis mes souvenirs mes joies et mes envies, et cette envie m'accompagne chaque jour et elle me pousse sur la mauvaise pente celle que je n'aurais jamais du connaitre, celle à contourner ou à fuir en courant, j'ai poussé la mauvaise porte et malgré le fait de savoir, de connaitre l'inutiité de cette atitude, je suis entrée, aujourd'hui je regarde cette fille que je suis, faire semblant tout le temps, je la regarde pleurer j'pourrais même en rire je ne fais rien elle m'indifère cette fille, ce moi pourtant, peut être que je n'aurais jamais la force peut être que c'est mieux. je ne sais plus voir je ne sais plus entendre, mes mains glacées mon ame en miettes, j'n'ai plus de dose d'espoir à faire couler dans mon esprit, juste ce vide qui m'enveloppe sans me protéger, mon petit être je crois bien que je suis morte depuis une éternité et pourtant quand on prononce mon nom je suis encore là pour me retourner.
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